Voltaire aimait beaucoup les marionnettes, il les aimait au point d’avoir créé au château de Cirey une salle de marionnettes dans laquelle il faisait donner des représentations.
En 1738, Mme de Graffigny, séjournant à Cirey, écrit dans les lettres qu’elle adresse à son ami d’enfance, le plaisir qu’elle y prenait :
“On nous promet les marionnettes qui m’ont beaucoup divertie ; elles sont très bonnes. On a joué la pièce où la femme de Polichinelle croit faire mourir son mari en chantant fagnagna ! fagnagna ! C’était un plaisir ravissant que d’entendre Voltaire dire sérieusement que la pièce est très bonne…/… Aujourd’hui comme hier je sors des marionnettes qui m’ont fait mourir de rire. Cela est fou de rire pour de pareils fadaises, n’est-ce pas ? Un théâtre et une salle de marionnettes à Cirey ! Oh ! C’est drôle ! Mais qu’y a t-il d’étonnant ? Voltaire est aussi aimable enfant que sage philosophe. “
Voltaire animait aussi lui même des spectacles de lanterne magique, avec des propos à mourir de rire. Cette lanterne eut cependant une fin tragique: elle brûla complètement à la suite d’une fausse manœuvre de Voltaire qui renversa la lampe à huile qui lui servait d’éclairage de projection. Aux dires de Madame de Graffigny, tout le monde s’en amusa beaucoup.
La lanterne magique
Cette “invention” date du XVIII°siècle ; elle permettait de montrer des images fantomatiques sur un écran de fumée. C’est une mécanique créant de l’illusion, une machine à rêves.
Article © DR Pascale Fourtier Debert
Illustrations divers ©DR