Amélie de Boufflers, [une petite cousine de notre marquise de Boufflers], est orpheline très jeune et est élevée par sa grand mère la richissime Maréchale de Luxembourg dont elle est la seule héritière. Promise à 12 ans, et mariée à 14 au fameux duc de Lauzun et de Biron (celui qui avait dragué la reine Marie-Antoinette), elle est bien trop timide pour intéresser son Don Juan de mari qui la délaisse très rapidement.
Amélie se distingue à la cour par ses goûts très raffinés et devient, grâce à l’énorme fortune à sa disposition, une référence de la mode de son époque. Elle est particulièrement connue pour ses extravagantes coiffures appelées poufs. C’est elle qui s’aventure à la Cour avec une scène champêtre disposée sur ses cheveux poudrés, un moulin, des paysans, une meule de foin et un meunier glissé négligemment derrière l’oreille.
La catastrophe la frappe en 1794, année où la malheureuse Amélie est arrêtée et guillotinée.
Le pouf : Les poufs sont des coiffures à la mode garnies de gaze et de faux cheveux que l’on chargeait d’accessoires les plus variés. Il y avait le pouf au sentiment avec une multitudes de bibelots , d’oiseaux, de fleurs, de poupées, de légumes ; ces accessoires devaient exprimer le goût de la personne.
Le pouf à la Belle-Poule était ornée d’une frégate © maria-antonia.justgoo.com
Le magnifique musée Rodin à Paris, (ancien hôtel de Biron) était la demeure parisienne d’Amélie et témoigne encore de son goût exquis, de son esprit et de son charme.
http://www.musee-rodin.fr/…/le-musee-rodin-par…/lhotel-biron
Article © DR Pascale Fourtier Debert