Rosette, fille de M. Alliot intendant du roi Stanislas, est si jeune et si ravissante que Mme de Boufflers – favorite de Stanislas – en fait “l’ornement” de son salon, se chargeant de ses toilettes et allant même parfois jusqu’à l’habiller. Cette fréquentation de la cour ne réussit pas à la charmante Rosette. Il lui arrive un petit désagrément qui est fort pénible au sévère Alliot.
A l’occasion de ses fréquentes visites à la Cour, Rosette rencontre le frère de Mme de Boufflers, le beau chevalier de Beauvau-Craon, et elle ne résiste pas aux douces paroles du brillant officier. Il faut bientôt cacher les conséquences de cette idylle car Rosette, simple roturière, ne peut épouser le noble chevalier de Beauvau-Craon, promu au titre de Prince. M. Alliot organise en urgence le mariage de la jeune fille avec un certain M. de Pont, conseiller à la Cour Souveraine, qui cherche à se marier.
Le jour du mariage, Rosette est en pleurs et pousse des cris stridents…
Le mariage ne sera jamais consommé. Comme dans les contes de fée, le beau chevalier enlève Rosette pour la soustraire à son mari. Lequel attente un procès le jour même où Rosette accouche tranquillement à Paris d’un enfant ouvertement baptisé au nom de Basile-Amable, fils naturel de Marie-Louise Alliot et de Ferdinand-Jérôme de Beauvau-Craon !
Le procès durera 10 ans et deviendra la fable de Nancy !
Quelques années avant, la belle Rosette avait aussi fait tourner la tête de Philippe de la Galaizière, fils du richissime chancelier du roi Stanislas, mais l’histoire s’était finit tragiquement en 1752, le jeune homme, ne pouvant l’épouser en raison encore de la différence de classe, s’était laisser mourir par amour…
Article © DR Pascale Fourtier Debert