Et si les 500 jeunes inconnus du cimetière des Trois-Maison à nancy étaient les mutinés nancéiens de la répression sanglante orchestrée par Lafayette le 31 aout 1790 ?
En 2011, on redécouvre sous les fondations de l’imprimerie Berger-Levrault au Faugbourg des Trois-Maisons à Nancy, un cimetière nancéien oublié, parmi les sépultures, 500 corps d’hommes, jeunes, non-identifiés, posent questions. Qui sont-ils ?
L’AFFAIRE DE NANCY
La terrible histoire des 500 soldats nancéiens tués pour l’exemple… Un imbroglio qui coûtera la vie à 500 soldats nancéiens
Accusés de contre-révolutionnaires alors qu’ils réclamaient simplement leur salaire, 500 soldats Nancéiens sont tués en moins de 3h le 31 aout 1790.
La mutinerie avait commencé sans violence et avait rallié à sa cause la population de Nancy.
Mais les rapports les plus alarmistes sont envoyés à Paris ! Bailly et Lafayette, maires de Paris, donnant du crédit aux rumeurs de contre révolution orchestrée par l’Autriche, envoie le marquis de Bouillé et 4500 hommes pour réprimer la mutinerie de Nancy.
Bilan 500 morts à la porte Désilles* en moins de 3h…
Mélange des genres, à Nancy, on dissout la société patriotique et et les révolutionnaires connus sont inquiétés, les institutions locales et l’assemblée nationale couvrent d’éloges le marquis. On salue la défaite de la « contre révolution » (sic) !
Le marquis de Bouillé sera un des instigateurs de la fuite Louis XVI moins d’un ans plus tard…
La porte gardera le nom du jeune Désilles, “Héros de Nancy”, mort en voulant s’interposer entre les soldats et les troupes envoyées par Lafayette. (article à suivre)
ENQUETE menée en 2011 par Myriam Dohr, inrap lors de la découverte des corps :
“On est sur ce qu’on appelle une « sépulture de catastrophe » : une suite de fosses plus ou moins larges qui sont côte-à-côte formant une tranchée de 45 mètres au moins. Dans ces fosses, on a des corps tête-bêche, les uns sur les autres parfois jusqu’à dix qui sont parfois en linceul, parfois en cercueils, parfois totalement nus et qui seraient essentiellement de jeunes hommes. Aucun objet ne venait nous donnait d’indications sur l’origine de ces corps. Mais dans le lot, on avait des amputés, des actes chirurgicaux avaient été menés et les cicatrisations étaient parfois à peine terminées, ce qui signifiait que cela avait été fait récemment avant la mort et même que certaines personnes avaient dû mourir des suites de ces interventions. Toutes ces informations nous ont indiqué que ces corps provenaient certainement d’un hôpital militaire. On n’est pas sur une population morte sur un champs de bataille, sinon on aurait eu les uniformes, des morts directes par balle, mais pas d’interventions chirurgicales et ils ne porteraient pas rien, alors qu’ici on leur avait enlevé tous leurs vêtements. Après il fallait essayer de trouver de quand date ce fait, en sachant que ça fait plusieurs centaines de morts, environ 500. Dans les archives il n’y a rien de rien.”
Article © Pascale Fourtier debert
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Article ancien de myLorraine
http://www.mylorraine.fr/article/fouilles-de-berger-levreault-les-rebondissements-de-l-enquete-/8656