Honoré et célébré à Angers, où le musée de la tapisserie contemporaine et l’espace de l’ancien hôpital Saint-Jean lui sont dédiés, Jean Lurçat, artiste peintre lorrain, contemporain de Matisse, Picasso, Braque, et internationalement reconnu, reste pourtant peu connu dans son propre pays (né en 1892 à Bruyères dans les Vosges et élève de Victor Prouvé).
Subjugué par “l’Apocalypse d’Angers“, une tapisserie médiévale de 23 mètre de long commandée par Louis d’Anjou (exposée au château d’Angers), Jean Lurçat délaisse la peinture pour revisiter l’art de tisser.
Missionné en 1939 par l’état pour relancer l’activité des ateliers d’Aubusson, l’artiste invente des codes couleur et un nouveau langage pour la tapisserie, révolutionnant cet art considéré à l’époque comme démodé.
Profondément marqué par la terreur atomique d’Hiroshima, il entreprend “le Chant du monde“, dix tapisseries monumentales pour nous alerter sur la fragilité de l’humanité, nous montrant le chaos d’un monde en guerre, une œuvre magistrale toujours d’actualité…
Photos Musée Jean Lurçat, musée de la tapisserie contemporaine, Angers – Article © PFDebert