Les poètes lorrains ont jadis chanté les perles de la Vologne (petite rivière près de Gérardmer).
Son lit était autrefois pavé de Margaritifera margaritifera, une moule d’eau douce (et non une pizza) appelée aussi mulette perlière qui donnait de très belles perles (très prisées pendant près de 4 siècles).
La pêche des perles était assez importante pour être réglementée par ordonnance des ducs de lorraine qui se l’étaient réservée ; elle était surveillée par des « gardes-perles » et avait lieu de juin à aout.
Le bénédictin dom Calmet nous apprend que Marie Leczinska devenue reine de France, se parait à la cour de bijoux ornés de perles vosgiennes, mais elle n’était pas la seule à raffoler de ces petits trésors, les duchesses de Lorraine portaient toutes des colliers et pendants d’oreille en perles de la Vologne.
Au début du XVIIIe Antoine de Chesnel composa une ode à cette moule perlière :
Vénus, voyageant pour son agrément rencontre la Vologne, admire ses eaux limpides et ses rives fleuries et veut y prendre un bain.
“Elle entre, et s’ébattant comme fait une anguille,
Elle enfante un fœtus couvert d’une coquille.”
Entre les salves d’un être né d’une telle mère, quelle merveille ne peut on s’attendre à trouver !
Joséphine qui découvrela Margaritana lors de son passage à Plombières, voulut l’acclimater dans ses bassins de la Malmaison mais c’était sans savoir que les larves du mollusque étaient transportées dans les branchies des truites ! Pas de truite, pas de mulette et donc pas de perle.
La Margaritifera margaritifera mesure environ 11 centimètres sur 5, et a une espérance de vie de l’ordre de 80 à 100 ans, elle donne une perle blanche, jaune, ou nacrée aux reflets roses, de la taille d’un petit pois à un grain de riz.
Les mulettes des Vosges furent décimées en raison de la pollution que déversait dans les rivières les usines de textile. Mais il reste une jolie balade au lieu dit du pont “des Perles-de-la-Vologne !
Illustration Sophie-Jeanne-Armande-Elisabeth Septimanie comtesse d’Egmont Pignatelli 1740-1773
par Alexandre Roslin en 1763. Elle est la fille du duc de Richelieu et de sa seconde épouse Marie-Elisabeth-Sophie de Lorraine-Harcourt
Bonsoir
De grâce, rectifiez l’article sur les perles de la Vologne. Pour avoir vécu ma jeunesse au bord de cette belle rivière et dans les années 60 avoir vu des moules, certes non perlières, je peux vous certifier que la Vologne ne se jette,pas dans la Moselle à GÉRARDMER, pour cela il faudrait qu’elle remonte son lit. . .
Merci
Cordialement
Hubert CHARLES
hubertcharles@gmail.com
Bonsoir, ah oui, merci beaucoup ! je vais rectifier tout de suite ! C’est un site collaboratif et je suis bien heureuse de corriger cette énorme faute !
Bien amicalement
Pascale
Actuellement ma mulette connaît manifestement une seconde jeunesse dans la Dronne sauvage réhabilitée. Pour les perles, c’est une fois sur 1000 ! Ce qui explique qu’il fallait beauouip de petites fourmies pour contenter leur grande reine !! Mes infos viennent des organismes locaux Très cordialement à vous tous. Alain
Bonjour, merci pour votre commentaire. Une sur 1000 ! C’est fout quand on on pense à la robe de Marie de Médicis brodée (dit-on) de 30 000 perles !
oups l la mulette et non ma mulette !