Adélaïde Labille (1749-1803) est la plus jeune des huit enfants d’un couple de bourgeois parisiens.
Son père est mercier et propriétaire de la boutique de mode, À la toilette, située rue de la Ferronnerie, dans la paroisse Saint-Eustache (Paris).
Sa sœur aînée, Félicité, épouse en 1764 le miniaturiste Jean-Antoine Gros mais elle décède après quatre ans de mariage.
On ignore si Adélaïde garde contact avec Gros et sa seconde épouse, la pastelliste Pierrette-Madeleine-Cécile Durant.
Adélaïde entre à l’Académie de Saint-Luc (Communauté des maîtres peintres et sculpteurs de Paris) à 20 ans, avec une miniature, 130 femmes sont reçues dans cette académie.
Elle maîtrise admirablement la miniature, le pastel et la peinture à l’huile. Les critiques comparent ses pastels avec ceux de Quentin de La Tour, le maître du genre.
La jeune peintre est une artiste reconnue dans ce domaine.
En 1783, Adélaïde Labille-Guiard et Elisabeth Vigée-Le Brun sont admises à l’Académie royale de peinture.
Portrait de Madame Louise-Elisabeth de France, Infante d’Espagne, duchesse de Parme, (ainée des nombreuses filles de Louis XV et de Marie Leszczyńska, et surnommée madame Première).
Décédée, à trente-deux ans d’une petite vérole, son portrait est commandé à l’artiste en 1787 par ses sœurs, et les ombres représentées sur son visage et sur le mur derrière elle symboliseraient sa mort.