Où l’on apprend que l’abbé Laugier, fameux théoricien philosophe de l’architecture, dédie son « Essai sur l’architecture » à notre roy Stanislas, rien que ça !
Cet essai, véritable art poétique transposé à l’art de bâtir, parait en 1753, juste avant l’élaboration de la Place Royale (aujourd’hui Place Stanislas), et l’abbé ne tarit pas d’éloge pour les constructions « pittoresques » que le roi a fait bâtir dans ses jardins de Lunéville (Chartreuses, Trèfle, etc).
« les arts lui sont redevables, …/… lui qui en multiplie les enchantements …/… partout c’est le riant et le gracieux qui dominent »
Un hommage certes appuyé, pour un abbé à fortiori jésuite, alors que les jésuites, proches des encyclopédistes sont menacés d’expulsion en France… (mais pas en Lorraine)
La Place Royale est donc un mélange de minéral et de végétal grâce à ses grilles de Jean Lamour laissant entrer le paysage ! Des arbres en pot étaient même disposés sur les courtines de l’Arc Héré !
Partout, on cherche des effets de transparence, l’entrée du palais du gouvernement était ouverte sur le jardin pour faire traverser la lumière, le végétal articule le minéral… Stanislas a ouvert la ville de Nancy aux Lumières… à méditer…
Merci à Vincent Bradel !
Article ©PFDebert2019