« De tous les amusements champêtres, le plus agréable, et en même-temps le plus innocent, est l’art de l’oiseleur ; cet art consiste dans la chasse aux oiseaux, dans la manière de les élever et de les apprivoiser. »
Le métier d’oiseleur existe depuis le moyen âge mais il connaît son âge d’or aux XVII et XVIIIe siècles, époque où les oiseaux chanteurs deviennent l’attraction préférée de la noblesse, car « rien n’est si amusant qu’une volière dans les grands jardins ; aussi la plupart des grands seigneurs en font-ils construire ». (Emilie du Châtelet n’échappe pas à la règle, elle possède une volière et un perroquet).
L’éducation musicale des oiseaux fait fureur chez les aristocrates et les volatiles les mieux « cotés » sont les serins, remarqués pour leur chant agréable et leur docilité, et les canaris sauvages importés d’Espagne (Castille).
Le métier d’oiseleur consiste donc à les attraper et à leur apprendre, lorsqu’ils sont tout jeunes, à chanter (dans le noir complet) en leur jouant des airs de flageolet (petite flûte) ou de serinette (boite à musique inventée à Mirecourt pour la duchesse Elisabeth Charlotte), ou parfois même en leur sifflant des airs spécialement composés pour eux. (André Grétry, The Bird Fancyer’s delight, 1715)
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Philippe Perlot – flageolet d’oiseau Tibouville frère