Une lettre adressée, en 1843, à
« Monsieur Chvandier
Directeur aux verreries
de Cirey »,
chinée sur un vide-grenier dimanche dernier et dont le contenu est une demande d’augmentation…, m’a permis de dérouler le fil de l’histoire peu commune de la famille d’un immensément riche « maître verrier » lorrain : Jean Auguste Chevandier de Valdrôme (né en 1781 à Lyon), propriétaire des manufactures de glaces et verres de Saint-Quirin, Cirey-sur-Vesouze et Monthermé, pair de France sous Louis Philippe, et croqué en son temps par Honoré Daumier parmi l’ensemble des 32 bustes des Célébrités du Juste Milieu…
Auguste a aussi a les honneurs de la revue satirique Le Charivari :
« M. Chevandier est un marchand miroitier. Son esprit d’indépendance n’est pas plus solide que sa marchandise. »
De simple chimiste embauché par Georges de Guaita, propriétaire des 3/4 de la verrerie de Saint-Quirin, Auguste est nommé directeur et épouse, peu de temps après, Catherine-Claire de Guaita, la fille du Verrier.
Auguste Chevandier de Valdrôme, député de la Meurthe sera aussi vice-président de Saint-Gobain lors de la fusion de sa Manufacture à celle de Saint-Gobain; (1858)
Le château de Lettenbach, ceux de Cirey-sur-Vezouze, de Saint-Quirin (château de Sainte-Catherine, commune de Bertrambois – Lafrimbolle), de Vaire-Le-Grand et de Bourbonne-les-Bains appartiennent à la famille à un moment ou à un autre au XIXe siècle.
Parmi ses enfants (4 tous nés à Saint-Quirin en Lorraine) :
Paul, peintre et ami du peintre Chassériau,
Eugène, ministre de l’intérieur de Napoléon III,
Hortense, baronne de Prailly, amie du célèbre abbé Henri-Dominique Lacordaire; elle fait construire sur les hauteurs de Hyères, le Plantier de Costebelle, une maison néo-palladienne, rendez-vous de certains artistes et intellectuels de l’époque.
Une petite visite s’impose sur le site de Cirey-sur-Vesouze où il reste des vestiges de la “Glacerie”, à suivre…
Article © PFDebert
Sources Wikipédia