Madame de Graffigny est enfin reconnue par le monde littéraire. Grâce à son roman (Lettres d’une Péruvienne) qui est un succès, elle démarre une nouvelle vie et passe des vacances avec sa nièce, ses deux serins et sa chienne, dans un pavillon de campagne près de Paris.
Mercredi 11 septembre 1749 (Choisy)
” La maison est jolie, mais faute d’habitation aucune porte ni fenêtre ne ferme. Les froids vont commencer les nuits l’annoncent, il faut se clore. Mon Dieu, qu’il fait beau ici !
La belle chose que la nature, la campagne, l’air, la vue des montagne. Je me rassasie de solitude. J’ai toujours un livre dans ma poche. Enfin je fais ce que je veux, c’est le grand point. Aussi je me porte comme le Pont-Neuf. Je bois une pinte ou deux d’eau de la Seine le matin. “
Correspondance de madame de Graffigny à son ami Panpan Devaux.
UnCorrespondance, éd. de J. A. Dairard et coll., Oxford, The Voltaire Foundation.
Illustration Nicolas Lancret