On raconte que le roi Stanislas, piqué de « Turqueries », lança la mode des kiosques à musique, et bien c’est tout à fait possible !
Il aurait ramené cette bizarrerie architecturale de Turquie (où il fit un bref voyage quelque peu forcé).
L’origine du mot kiosque est bien située en Turquie, soit « kiösk » en turc, désignant un pavillon de jardin, dérivant lui même de manière plus lointaine du persan « kušk » signifiant palais, salle haute, galerie ou salon.
Le premier kiosque à apparaitre en Lorraine qui n’est pas encore Française, serait donc celui du roi de Pologne érigé dans les jardins du château de Lunéville, sorte de mini temple grec (tholos) et turc à la fois, ponctué de colonnes et orné de chinoiseries et dédié à la musique.
Ce savant mélange deviendra l’ornement de jardin le plus hype des jardins pittoresques de la moitié du XIXe siècle et chaque ville de France exigera fin XIXe d’avoir son kiosque à musique, la similitude entre tous ces kiosques et celui de Stanislas étant frappante !
Le plus impressionnant est le trompe l’œil ornant le buffet d’orgue de l’église Saint-Jacques de Lunéville, commandé par Stanislas et dont vous pouvez visiter le “cœur” en cliquant ici
La Lorraine est vraiment formidable ! (mais ça on le savait déjà)
Dessin du kiosque de Lunévillle par le marquis de Caraman, brave gentilhomme de la cour qui dessina toute sa vie… jusqu’à dessiner son propre trépas, son histoire en dessins est à découvrir ici
Kiosque de Langres. 1890.
Kiosque du jardin de la Pépinière. Nancy.