Il n’y a pas que les femmes qui passent à la trappe de l’histoire, le peintre langrois Claude Gillot est lui aussi tombé dans l’oubli.
Et pourtant, sans lui, l’art de Watteau, Lancret, Fragonnard, en bref, le style si réputé du XVIIIe siècle appelé « Fêtes galantes » n’existerait tout simplement pas.
Sixième des douze enfants de Jean Gillot, « peintre et brodeur » de l’église de Langres, Claude Gillot s’installe à Paris comme peintre, graveur, illustrateur et décorateur de théâtre français.
Gillot enseigne son art à Antoine Watteau, qui selon Jean de Jullienne :« profita de telle sorte des lumières de cet habile homme, qu’il prit beaucoup de sa manière, et l’on peut dire que dès les commencements mêmes il a inventé et dessiné dans le gout de Gillot dont il traitait à peu près les mêmes sujets. […]»
À peine discernait-on leurs ouvrages, et Watteau n’est pas son seul disciple : Gillot eut également pour élèves Nicolas Lancret et François Joullain.
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