Un thème enfin étudié par les historiens ! Il était temps !
Personne ne semblait se préoccuper, jusqu’à aujourd’hui, de ces pauvres victimes malheureusement passées sous silence !
(une seule, Charlotte de Rutant, avait été référencée par l’abbé Matthieu en 1889)
Voici donc la macabre liste :
(les illustrations ci-dessous sont des photographies prises dans le château de Charlotte de Rutant, dont son portrait)
– Charlotte de Rutant, la première, guillotinée le 20 ventôse, an I (10 mars 1793), à l’âge de 22 ans, en raison d’une lettre écrite à l’encre invisible, interceptée par la police de Metz. (vous voyez son portrait dans ces photos).
– Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont, sœur du premier ministre de Louis XV (celle qui tenta de remplacer la Pompadour dans le lit du roi, mais sans succès), guillotinée à Paris le 9 floréal an II (28 Avril 1794).
– Marie-Catherine de Boisgelin, née de Boufflers, fille de la favorite de Stanislas, surnommée Mignonne, née à la cour de Lunéville, guillotinée à Paris le 29 messidor, an II (17 Juillet 1794).
– La comtesse du Barry, Jeanne de Bécu, si l’on considère que Vaucouleurs est en Lorraine, car elle l’est aujourd’hui, mais l’était-elle autrefois, je vous avoue que je n’ai pas tout compris…
– Suzanne Vigneron, 23 ans, née et résidant à Nancy, guillotinée à Paris le 8 prairial an II (27 Mai 1794).
– Catherine Matthieu, 51 ans, née et résidant à Nancy, guillotinée à Paris le 8 prairial an II (27 Mai 1794).
– Madame Collinet de la Salle (ou Collinnet) et sa fille de Rambervillers. Elles ont été guillotinées pour avoir entretenu une correspondance avec “l’ennemi” , leur époux et père exilé en Suisse.
Celles-ci étaient parentes de la famille Colinet de la salle, propriétaire du Château de Failloux à Jeuxey près d’Epinal. (Merci à Colette pour ces informations)
En savoir + sur Charlotte de Rutant
Il me semble qu’il y à aussi deux femmes de Rambervillers, Madame COLLINET DE LA SALLE ( ou COLLINNET) et sa fille. Elles ont été guillotinées pour avoir entretenu une correspondance avec ‘l’ennemi’ , leur époux et père exilé en SUISSE.
Celles-ci étaient parentes de la famille COLINET DE LA SALLE propriétaire du Château de FAILLOUX à JEUXEY près d”Epinal.
Bonjour Colette, merci de votre commentaire qui fait avancer l’enquête ! Je vais les ajouter à la liste, je suis allée visiter le château de Failloux (magnifique), en juin 2020, cela me permettra d’ajouter un lien vers cet article.
J’ai souvent croisé cette famille Collinet de la Salle dans mes recherches et je ne connaissais pas le sort de ces pauvres femmes, qui ressemble beaucoup à celui de Charlotte de Rutant.
voici le lien vers l’article concernant leur château
http://www.histoiresgalantes.fr/blog/2020/07/26/15841/
Bonne journée à vous
Pascale
Bonjour Madame,
C’est intéressant.
Auriez-vous des documents historiques à ce sujet?
Cordialement
Bonjour, merci pour votre message, j’ai écrit un livre historique sur la vie de Charlotte de Rutant, en compilant des documents d’archives de ses descendants et les archives du tribunal révolutionnaire, paru aux éditions Le Pythagore en 2019. https://www.liralest.fr/produit/la-courte-vie-de-charlotte-de-rutant/. C’est grâce à ces recherches que j’ai découvert ces huit femmes lorraines guillotinées sous la terreur, car le sujet n’avait jamais été étudié. Charlotte de Rutant ne fut malheureusement pas la seule Lorraine à mourir sur l’échafaud, mais la première femme à être exécutée avant Marie Antoinette. A l’époque de la parution de mon livre, un universitaire semblait travailler sur ce sujet, mais je n’ai pas eu de nouvelles de son travail depuis.
Amicalement Pascale
Bonjour Madame Debert,
Je vous remercie d’avoir pris le temps de me répondre.
En effet, il existe peu d’informations sur ces femmes lorraines exécutées. Faisant partie de la descendance de la famille Collinet de La Salle, je suis à la recherche des prénoms des deux femmes Collinet de la Salle guillotinées ainsi que toutes pièces ou archives sur le déroulement de leurs procès.
Cordialement,
J’ai publié en 1984 dans mon livre “La dernière lettre”, publié par Robert Laffont et traduit en allemand, américain, japonais etc. la magnifique lettre qu’écrivit Jeanne Charlotte de Rutant a sa famille quelques minutes avant de monter en charrette pour être guillotinée le 13 septembre 1793, à dix neuf heures place de la Concorde face au jardin des Tuileries. Dans sa lettre si émouvante, elle cite un passage d’un poème de Mme Des Houlieres sur la rapidité de notre passage sur terre.
Olivier Blanc, septembre 2024.
Bonjour et merci pour votre commentaire, j’ai réalisé un recueil sur l’histoire tragique de Charlotte de Rutant, j’y ai consigné toutes les pièces de son procès ainsi que la correspondance entre elle et ses proches avant son exécution, pièces auxquelles j’ai eu accès grâce à ses descendants qui les ont gardées dans le château de la famille à Saulxures-lès-Nancy. Mais je n’ai cependant pas eu connaissance de ce passage de Mme des Houlières. Cette “dernière lettre” me pose donc question, serait-elle parvenue jusqu’à ses destinataires ?
Bien cordialement, Pascale
Ps je viens de commander votre livre
https://www.histoiresgalantes.fr/blog/wp-content/uploads/2019/08/couverture-impressio-charlotte-1170×550.jpg
https://www.histoiresgalantes.fr/blog/2019/08/23/scoop-parution-de-mon-prochain-livre-la-courte-vie-de-charlotte-de-rutant-edite-par-le-pythagore-editions-et-qui-sera-presente-au-salon-du-livre-sur-la-place-de-nancy-2019/