Plus je travaille sur Denis Diderot, plus j’ai l’impression de m’être jetée dans un puits sans fond…
(sans aucune métaphore sur sa position vis à vis de la religion, je précise ! Mais simplement parce que le “bon homme” a généré beaucoup, beaucoup, beaucoup d’écrits)
L’anecdote est que l’on comptait, jadis, pas moins de 60 puits (20 publics et 40 privés) à Langres, ville natale du Philosophe !
Ce qui est très étonnant pour une ville construite sur un éperon rocheux. Mais géologiquement, le plateau où se situe Langres avait toutes les qualités naturelles requises pour accueillir une ville.
Bordé par deux vallées qui se rejoignent et où serpentent la Marne et la Bonnelle, il emprisonne dans ses couches de marne et de roche une nappe phréatique.
Voila donc le secret de l’eau si abondante que les Langrois allaient puiser à 40 m de profondeur et qui leur permettait de tenir un siège en cas d’attaque, ce qui n’arriva jamais !
Il reste encore beaucoup de puits dans la ville, véritables trésors, ayant gardé leur margelles et parfois même leurs chaînes. On les découvre au gré de la balade, au fond d’une cour, où dans les ruelles étroites…
Espérons que ces histoires de puits, sources et fontaines du pays de Diderot ne vont pas m’engloutir à tout jamais comme ce pauvre pâtre qui, cherchant le repos la veille de son mariage, s’était assoupi près de la fontaine aux fées, située au pied des remparts de la ville de Langres. Bien mal lui en prît car il fut ensorcelé par les fées, et sa fiancée, qui le cherchait, eut juste le temps de le voir disparaître à tout jamais au fond de la fontaine dans laquelle il se jeta en poussant un effroyable cri !