Denis Diderot, tout de noir vêtu, adepte de la vie culturelle parisienne, fréquentant les cafés, l’opéra, la comédie, les salons, est peut-être bien le premier bobo parisien identifié !
Fils d’un bourgeois de Langres et lui-même bourgeois de Paris (c’est à dire habitant aisé de Paris) le Philosophe est donc un « bourgeois bohème ».
Se « souciant de l’argent comme de la boue », « n’attachant pas d’importance à ces fadaises-là », il a tout de même grand besoin d’argent car il aime les belles choses et un certain train de vie.
Pour payer ses fiacres (qu’il oublie devant les portes) et ses estampes (qu’il donne à ses amis), il prête sa plume à des magistrats, des avocats, et même au Roi, rédigeant par exemple une allégorie pour le tombeau du Dauphin.
Son éloquence fait merveille et il est payé trois fois le prix d’un écrivain lambda, « griffonnant du papier » tant et si bien qu’à la fin de sa vie, il laissera à sa fille cent mille écus d’or !