Cette “élégante” insulte nous vient de freluche, signifiant exactement une « petite touffe de soie, de laine, de fil placée à l’extrémité d’un gland, d’une ganse, d’un galon et servant d’ornement. »
Au XVIIIe siècle, le mot freluquet désigne un homme léger, frivole, n’ayant d’autre mérite que sa parure.
Diderot utilise ce terme pour parler de son insupportable gendre : « Ce petit monsieur [Caroillon de Vandeul] veut que, dès le matin, sa femme soit parée comme une poupée, et qu’elle passe la journée en décoration pour lui plaire […]. Mon ami, j’ai donné ma fille à un personnage moitié grave et moitié freluquet […]. »
C’est une injure que l’on peut lire aussi chez Edmond Rostand. « Je ne m’attife pas ainsi qu’un freluquet, mais je suis plus soigné si je suis moins coquet. »
Article © PFDebert 2021 pour Diderot l’inattendu
(Réf. Trésor de la langue française),