Diderot est-il mort dans son lit le 31 juillet 1784, à Paris, au 39 rue de Richelieu, dans l’appartement loué par la Grande Catherine ?
Ou le 30 juillet 1784, à Sèvres, dans la maison qu’il louait à son ami Benjamin Belle, comme le dit le chanoine langrois Louis-François Marcel, (le sortant d’un chapeau) en 1925 ?
Un petit carnet recouvert de parchemin, conservé aux archives de la Haute-Marne, pourrait couper court à la version de Sèvres, soit celle d’un décès le 30 juillet suivi d’un hypothétique déplacement du corps le lendemain, le mobile de la famille étant d’obtenir l’extrême onction que le défunt aurait refusé, diable, jusqu’à son trépas…
Sur ce petit carnet, griffonnés de la main même de Mme Diderot et authentifiés par sa fille Angélique, quelques mots très émouvants, criblés de fautes d’orthographe, pour ne pas oublier ses deux enfant décédés prématurément :
« le 30 juin 1750 jacque fransois denie diderot est more », « le 29 octobre est venue au monde deni loran diderot » « deni Loran est more a la fin de desembre de la mesme anée »,
et pour ne pas oublier son mari :
« ce 31 juliet 1784 deni diderot est décédée ».
Fonds Diderot-Vandeul ADHM, photographies © PFDebert novembre 2021
Quels sont les noms apparaissent sur le haut des documents ? Est-ce un registre d’état-civil ?
Bonjour,
ce sont des notes écrites de la main de Mme Diderot sur un carnet intime, et authentifiées par Angélique Diderot.