Ce portrait attribué à Marianne Loir (présumé de Mlle de Charolais par le site de vente, mais présumé avec certitude par moi-même de Mme du Châtelet) coupe définitivement court aux affreux ragots de Mme du Deffand…
De plus, il illustre avec tant d’humour la vie des amoureux les plus célèbres de leur temps, retirés dans le ” désert de Cirey” pour y vivre d’amour et d’étude.
“Asile des beaux arts, solitude où mon coeur est toujours demeuré dans une paix profonde, c’est vous qui donnez le bonheur que promettait en vain le monde”. Voltaire
En se retirant dans cet asile de solitude, qu’ils meublent comme Versailles (soit dit en passant), les deux amants se jouent du monde et se griment volontiers en ermites pour convaincre le duc de Richelieu de permettre à leur nouvel ami, frère Macaire, de rester dans sa petite chapelle à 2 km de Cirey.
Le philosophe explique, dans une lettre très drôle où il se nomme « frère François » nommant par la même occasion la marquise du Châtelet « soeur Émilie » que « soeur Émilie serait fort aise si frère Macaire pouvait rester dans sa chapelle d’où il viendrait quelquefois travailler de son métier de peintre à Cirey. » et il termine ainsi sa lettre : « Frère François priera Dieu pour vous avec un grand zèle et très efficace. »
Etude © Pascale Fourtier-Debert avril 2022
Directrice artistique, dix-huitièmiste, autrice et directrice de la collection Histoires galantes, éditée par LIRALEST – Le Pythagore éditions.
