Ce monastère dit de « la Pitié » est fondé à Joinville (vers 1550) pour les sœurs bénédictines par Antoinette de Bourbon, épouse du premier duc de Guise.
Il est rattaché à une abbaye royale de Reims. Ses bâtiments de style Renaissance sont entièrement détruits par un incendie en 1756 mais l’ensemble est alors reconstruit dans un style classique très en vogue dans la deuxième partie du XVIIIe siècle.
Sa reconstruction s’achève en 1760, date gravée sur la façade donnant sur la rue.
Les sœurs bénédictines n’en profitent guère car elles sont chassées des lieux à la Révolution française.
Vendu en 1799, le prieuré de la Pitié est ensuite détruit partiellement (abbatiale, cloître…) mais échappe « miraculeusement » à la destruction.
En 1840, les Célestines ou sœur des Annonciades célestes, tout de bleu vêtues, prennent possession des lieux pour en administrer la résurrection.
Elles réaménagent le premier étage, et relookent les chambres spacieuses avec boiseries (créées au XVIIIe siècle pour des pensionnaires aisées de la noblesse) en cellules minuscules d’à peine 8 m2 (l’équivalent d’un coquet studio à Paris).
L’originalité est que chaque fenêtre est alors divisée en deux, une seule travée éclairant chaque cellule.
Les “Annonciades célestes” resteront 135 ans dans leur couvent, puis rejoindront, en 1976, leur congrégation de Langres, les bâtiments de Joinville étant devenu trop spacieux, faute de recrues.
Une exposition sur les Célestines, à voir actuellement.
Grand merci à Noomane pour la visite.
Superbe demeure magnifiques pièces , excellente mise en lumière et en valeur. Félicitation aux heureux propriétaires!