[Fashion week]
Qu’ils s’appellent Paul, Jean, Simon, Mathieu, Jacques, ou Pierre, les saints du graveur lorrain Jacques Bellange (c. 1575 -1616) n’ont pas de sexe, tout comme les anges.
Ni homme, ni femme, leurs longues silhouette étirées défilent dans un tourbillon de courbes et d’arabesques, composant un étrange défilé de mode bien avant l’heure de Gucci ou de Paco Rabanne.
Ce style accentuant exagérément les déhanchés vient du courant maniériste et il est qualifié de « Berninesque ». En effet, cette excessive torsion des formes est plus particulièrement attribuée au peintre-sculpteur italien Gian Lorenzo Bernini, dit Le Bernin (1598-1680), quoique notre graveur lorrain Jacques Bellange soit un peu plus âgé (c. 1575 -1616).
Sébastien Leclerc (1637-1713), autre graveur, lorrain suivra aussi cette école un peu plus tardivement.
Date d’édition des estampes de J. Bellange : 1595-1616
Article et illustration 3D © PFourtier-Debert