Pas facile de baptiser son gamin né pendant la Révolution car pour ne pas être suspecté de conspirateur et être envoyé direct à la Conciergerie il faut se casser la tête pour inventer de nouveaux prénoms ; le but étant de s’éloigner du sacro saint des prénoms du calendrier.
Voient donc le jour en cette période des petits et petites : Olbie, Brutus, Aldrovandine, Zaïre, Lucrèce, Maratine, Zéphirin, Montagne, Désirée, Égalité, Bonnefoy, Cornélie, Fructidor, Washington, Pomme, Fidèle, Luzerne,… Jasmain-Accacia, Ruffius Castus, Sextius
Le 11 germinal an XI, à Toulon, une fille est appelée Lunéville « vu l’époque heureuse de la paix, conclue à Lunéville » ; sa sœur jumelle est appelée La Paix, non en raison de celle conclue à Lunéville, mais, selon l’acte, « vu le nom qu’en porte la rue du domicile de la mère ».
Une petite , née le 10 juillet 1793, cumule quant à elle, en étant baptisée Victorine Constitution Liberté Égalité.
Le 10 ventôse an II, un citoyen auxerrois fait nommer son fils Tell, sur l’Autel de la Patrie, parce qu’ « il désirait faire donner pour prénom le nom d’un guerrier républicain ».
c’était plutôt à la conciergerie car la bastille n’était plus qu’un tas de pierres !
Oups ! Merci Gilles pour vos commentaires, belle journée à vous.
Pascale