En 1749, Agnès Pérard de Kersula, veuve Cardé ou Carlé, lègue à la ville de Quimper la maison de charité qu’elle a créée pour les pauvres, et qui est administrée par la congrégation des Filles du Saint-Esprit, en échange d’une seule et unique condition : “ […] la donation est faite pour le soulagement des pauvres, des malades …. sans que sous quelque prétexte que ce soit, les revenus puissent être employés à autre usage qu’au soulagement des pauvres“.
Ainsi, au cours de siècles, la maison de charité est devenue un bureau de bienfaisance, puis d’action sociale, puis enfin au XXIe siècle, un centre communal d’action social.
La ville de Quimper respecte le testament de Mme Cardé jusqu’en 2020, date à laquelle, profitant d’une certaine discrétion due au confinement, elle décide de saisir le tribunal afin de faire casser le « legs » au profit d’un programme immobilier de haut standing… très alléchant.
On prépare le transfert du CCAS en périphérie de la ville…
La belle maison du XVIIIe siècle, destinée aux pauvres et située en cœur de ville, risque d’être transformée en appartements de luxe.
Mais les années Covid ralentissent la procédure, et la nouvelle équipe municipale (ayant changé entre-temps) est ravie d’apprendre “enfin” la décision du tribunal deux ans plus tard : la justice a décidé que “le legs devait être respecté”.
Mme Cardé peut donc reposer en paix !
Je vous invite à voir le documentaire exceptionnel réalisé par France 3 Bretagne en cliquant ci-dessous :
Super.
merci pour cette commuènication