Ce mythe, très représenté à la Renaissance et à la fin du XVIIIe siècle, raconte comment une jeune femme de la Grèce antique devint l’inventrice du dessin et/où de la peinture ! en voulant retenir les traits de son bien aimé qui partait à la guerre.
Cette légende se nourrit d’un texte de Pline l’Ancien, VIIe s. ap. J-C. qui écrit que la fille du potier Butades, figlia di Butades, et nommée de ce fait Dibutades, attristée par le départ de son amant, traça le contour de l’ombre du visage de celui-ci projetée sur un mur par la lumière d’une lanterne.
Son père appliqua ensuite sur ce dessin de l’argile qu’il mit au feu avec le reste de ses poteries.
Cette œuvre aurait été conservée au sanctuaire des Nymphes jusqu’à l’époque du pillage de Corinthe par Mummius.
Cette légende plut aux pré-romantiques de la fin du XVIIIe siècle, et de nombreuses représentations de “Dibutades” virent le jour à cette époque.
Ce mythe de l’origine du dessin reste bien évidemment très controversé, l’Egypte ancienne ayant reproduit des figures humaines bien avant la Grèce antique et les plus anciennes représentations de visage humain étant datées du Paléolithique supérieur et de l’ère préhistorique.