Une petite anecdote dont Diderot se serait bien passé !
Méfiez vous de ces pauvres hères qui préparent le terrain autour de vous pour mieux vous sucer de l’intérieur !
Diderot est la bonté personnifiée !
Un jour un certain M. Rivière, se faisant passer pour pauvre et malheureux, supplie le philosophe de convaincre son frère abbé de l’aider financièrement.
Diderot accepte mais découvre, via le frère en question, le caractère ignoble de celui qu’il s’est engagé à aider.
Ayant néanmoins conclu cette affaire avec succès, il encourage Rivière à changer son comportement honteux.
Celui-ci, fort content, le remercie de ses conseils et lui dit avant de partir :
“- Monsieur Diderot, savez-vous l’histoire naturelle ?
– Mais un peu ; je distingue un aloès d’une laitue et un pigeon d’un colibri.
– Savez-vous l’histoire du formica leo ?
– Non.
– C’est un petit insecte très industrieux ; il creuse dans la terre un trou en forme d’entonnoir, il le couvre à la surface avec un sable fin et léger, il y attire les insectes étourdis, il les prend, il les suce, puis il leur dit : « Monsieur Diderot, j’ai l’honneur de vous souhaiter « le bonjour ».”
Diderot rit comme un fou de cette aventure, mais quelques semaines plus tard, se trouvant nez à nez avec Rivière qui veut le saluer, il lui jette au visage : « Éloignez-vous, […] vous êtes un abominable homme. »
A consulter : L’entrée FOURMI-LION de l’encyclopédie nous renseigne en détails sur cet insecte qui suce ses victimes par l’intérieur et qui est une larve de demoiselle (libellule).