j’ai retrouvé un petit bijou en rangeant ma bibliothèque : Les Salons de Paris, Foyers éteints par Mme Ancelot, 1858. Cet ouvrage m’a d’autant plus interpellée que Virginie Ancelot (1792-1875) figure dans mon Dictionnaire des femmes artistes !
Peintre, écrivaine et salonnière, Mme Ancelot nous raconte l’ambiance des salons littéraires sous la Restauration.
Et voici son éclairage sur Mme Vigée Le Brun (1755-1842), dont elle fréquente le salon en 1822 :
« Le Salon de Mme Lebrun
Mais on a peut-être oublié déjà ce que c’était
que madame Lebrun ; nous allons le dire en quel-
ques mots.
Elle fut célébre par son talent, par sa beauté
et par l’agrément de son esprit.
Son talent lui valut d’être admise aux académies
de peintures de France, de Rome, de Parme, de Bo-
logne, etc.; il fut même question de lui donner le
cordon de Saint-Michel ; la Révolution empêcha
seule cette honorable distinction d’être accordée. On
a bien écrit, bien parlé depuis en faveur des femmes
et pour une prétendue émancipation qu’elles ne de-
mandent pas ; mais elles n’ont plus part à rien, et
le temps ancien, bien calomnié de nos jours, fai-
sait plus pour les femmes que celui d’aujourd’hui. »
Portrait de Mme Ancelot par Marie-Alexandre Alophe, dessinateur-lithographe, 1838
© Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey
Les tableaux illustrant cet article sont ceux qui ornaient les appartements de Mme Vigée Le Brun, 19 rue de Cléry, à Paris.
Une immense artiste vraiment !!!!!!!!!