Incroyablement préservé, ce lieu de mémoire n’a pas connu de rénovations intempestives depuis la naissance du poète, le 30 mars 1844.
Le petit Paul Verlaine y a vécut jusqu’à ses 7 ans et son “enfance” se cache dans les détails inchangés des recoins de l’appartement du premier étage.
On imagine sans peine le petit garçon rêvant d’une pièce à l’autre, dans la chambre où il est né et devant les fenêtres du salon où il regardait défiler les élèves officiers de l’école d’artillerie, localisée juste en face, ou observant les oiseaux du plafond fleuri et mouluré du salon, ou encore déboulant les escaliers de l’impressionnante entrée de l’immeuble.
La Maison de Verlaine
Classée Maison des Illustres
A visiter tous les jours à 15 h sur réservation.
http://www.amis-verlaine.net/
Photographies © PFD 2024
Allégorie
Despotique, pesant, incolore, l’Été,
Comme un roi fainéant présidant un supplice,
S’étire par l’ardeur blanche du ciel complice
Et bâille. L’homme dort loin du travail quitté.
L’alouette, au matin, lasse n’a pas chanté.
Pas un nuage, pas un souffle, rien qui plisse.
Ou ride cet azur implacablement lisse
Où le silence bout dans l’immobilité.
L’âpre engourdissement a gagné les cigales
Et sur leur lit étroit de pierres inégales
Les ruisseaux à moitié taris ne sautent plus.
Une rotation incessante de moires
Lumineuses étend ses flux et ses reflux…
Des guêpes, çà et là volent, jaunes et noires
Intérieur de Verlaine