Une promenade aux lieux dits « Le Pont des Fées » et « Les Iles Marie-Louise » à Gerardmer (Vosges) permet de suivre la Vologne dans les pas des « gardes-perles » des ducs de Lorraine, l’eau transparente n’y abrite plus depuis longtemps la fameuse « mulette perlière », Margaritifera Margaritifera, qui n’est pas une pizza mais une moule d’eau douce produisant des perles de nacre « pesant jusqu’à 60 grains (14,7 carats) » (sic), (et oui c’est fou) et qui a fait – pendant quatre siècles – la richesse et la renommée du duché de Lorraine, mais la promenade le long de cette rivière cristalline enjambée par l’un des derniers et plus vieux pont de Lorraine, (re)construit en 1782, est juste magique !
« Il y a (…) des Officiers et Garde-perles établis pour la conservation des perles en ce ruisseau », écrit Jean-Aimar Piganiol de La Force (1673-1753)
Les conditions de pêche des perles et les attributions des garde-perles sont décrites dans un document manuscrit de 1737, Pesche des perles dans les rivières de Vologne et Neuvey , écrit par un membre de la famille Doridant, qui appartenait à la noblesse locale. On y lit que « la pesche des perles a toujours appartenu (…) au souverain » et que les garde-perles sont « connoisseur pour distinguer (…) les nacres qui portent les perles ».
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Michel Daroux, président de l’A .A.A H.V. ( président de l’assoc des amis des arts et de l’histoire de Vandoeuvre ) – qui n’est pas historien – a peint le Pont des fées . Il m’a raconté une légende à propos de ce pont. Un beau jeune homme aurait été attiré à cet endroit par une fée aussi belle que méchante . Il l ‘aurait suivie jusque dans la Vologne et s’y serait noyé.
Une Lorelei vosgienne en somme.