Diderot adore sa fille Angélique qu’il surnomme la bamboche ou la petite bonne. Il dit aussi qu’il est « fou à lier de sa fille ».
Le Philosophe joue à la dinette, à cloche-pied, à la main-chaude, à cligne-musette(1), avec elle pour lui apprendre les choses de la vie.
Il faut , écrit-il, « se faire petit pour encourager les petits à se faire grands » et il s’amuse à faire philosopher la bamboche alors qu’elle est « brèche dent » et qu’elle n’a pas 8 ans.
Les propos étonnants de sa “petite bonne” le ravissent, en effet elle raconte que « la façon de penser de son papa ressemble à ses brodequins, qu’on ne met pas pour tout le monde, mais pour avoir les pieds chauds » et « qu’il en est des actions dans le monde qui sont utiles à sa famille et qui nuisent aux autres, comme de l’ail qu’on ne mange pas quoiqu’on l’aime, parce qu’il est infecte… », tout cela est dit en jouant à la dinette !
On imagine Diderot l’écouter attentivement en tenant sa minuscule tasse de thé : « Vous reprendrez bien une tasse de thé, mon papa Diderot ? »
(1) Cligne-musette : cache-cache
© Article PFDebert 2020 Source Vie de Diderot, par Billy et Lettres à Sophie de Diderot.