Marie-Emmanuelle Bayon, dite Madame Louis, est compositrice et pianiste, et elle est bien plus assidue que son amie Angélique Diderot (fille du philosophe) très douée elle aussi, mais qui abandonnera sa carrière après son mariage (au grand désespoir de son père qui lui avait offert l’un des tout premiers pianos-forte).
Marie-Emmanuelle Bayon est connue (à l’époque) pour avoir composer une série de six sonates pour piano et la partition de “Fleur d’épine”, un opéra-comique et le biographe Marionneau rapporte ” que c’est [cette artiste] qui a mis à la mode le forte-piano, instrument qui a […] la plus grande vogue. ”
C’est bien à cette date que les frères Érard commencent, pour la France, leur entreprise de facture de pianos de cette espèce.
Elle fait partie de ces femmes compositrices d’opéra et de musique complètement oubliées de nos jours, parmi lesquelles : la compositrice Elisabeth Jacquet de la Guerre, Francesca Caccini (italienne), Lucile Gretry compositrice de l’opéra “Le mariage”, Julie Candeille librettiste et compositrice de l’opéra “Catherine et la belle fermière”, ou encore Isabelle de Charrière qui composa 9 opéras dont celui intitulé “Les femmes”.
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Le XVIIIe, époque bénie pour les compositrices d’opéra