Le bel officier poète de la cour de Lunéville aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie…
Né François Saint-Lambert dans le modeste village d’Affracourt, son amour de jeunesse pour sa voisine d’Haroué, Mme de Boufflers devenue favorite du roy Stanislas, lui donne des ailes.
A 30 ans, le poète tombe ensuite sous le charme de la marquise du Châtelet. Conscient qu’une histoire d’amour avec l’égérie de Voltaire lui ouvrira les portes des plus grands salons de Paris, il feint un amour inconditionnel mais un peu embarrassé pour la mathématicienne. Ses lettres d’amour, toutes disparues, ne semblent pas pouvoir calmer la passion enflammée que la marquise voue à son égard.
Au début de leur rencontre, Saint-Lambert démarre l’écriture de son seul ouvrage, mais qui le rendra célèbre : Les Saisons. (Ce recueil édité 20 années plus tard, en 1769, lui ouvrira les portes de l’Académie française en 1770.)
Au décès de la marquise du Châtelet, il monte à Paris, où il devient un fervent encyclopédiste. Ami de Diderot, il est l’un des invités prestigieux du château de la Chevrette, propriété de Mme d’Epinay, femme de lettres et salonnière.
Devenu marquis de Saint-Lambert (par l’opération du Saint Esprit) Saint-Lambert tombe amoureux de Sophie d’Houdetot, belle-sœur de Mme d’Epinay, avec laquelle il finira sa vie.
Après la Révolution, François de Saint-Lambert se retire à Eaubonne dans sa maison bâtie par Charles-Nicolas Ledoux (excusez du peu), située rue de Soisy.
Ce pavillon de Ledoux existe toujours sous le nom de Château Philipson mais surnommé par les historiens la « Villa Saint-Lambert ».
Saint-Lambert avait fait construire en réalité deux maisons par Ledoux voir l’article Villa Saint-Lambert.
Surnommé « le sage d’Eaubonne », le poète devient mélancolique et même un peu faible d’esprit, ne trouvant de satisfaction que dans la gourmandise. Il mourut en 1803.
Notre poète lorrain repose au cimetière du Père Lachaise, oublié de tous.
Illustration : La maison de Saint-Lambert, L’architecture considérée sous le rapport de l’art, des moeurs et de la législation , par C. N. Ledoux… Auteur : Ledoux, Claude-Nicolas (1736-1806). Auteur du texte Éditeur : (Paris) Date d’édition : 1804
merci Pascale! ça faisait quelques mois que je n’étais pas venue vous voir & à chaque fois c’est un ravissement 🙂
merci pour ces balades lorraines & autres!
Merci Clémence, au plaisir de vous rencontrer, sur Nancy ou sur Metz.
Amicalement
Pascale
Mon lieu d’exercice professionnel se situe rue de Saint-Lambert à Nancy. Je découvre davantage ce bel esprit. Au plaisir de vous lire. Claude