Inspirée soudainement par Pinocchio, Barbie stéréotypée devient humaine et traverse une crise existentielle.
Elle prend la parole pour faire son mea culpa et pour nous expliquer comment elle s’est faite vampiriser par la société de consommation qui l’a transformée en femme-objet.
Ce qui n’est pas faux.
Elle pense à la mort et remet en question son mode vie dans son univers en plastique.
En passant, Ken en prend plein son grade en tant que représentant de la gent masculine, soit en l’occurrence une multitude de « Ken » utilisés comme simple accessoire dans l’univers idéal et rose bonbon de la poupée.
On apprend qu’au départ, Ruth Handler, créatrice de Barbie, avait imaginé une poupée mannequin ordinaire libératrice pour sortir les femmes du carcan que la société patriarcale leur imposait dans les années 1950.
Une époque où les femmes étaient uniquement reléguées aux travaux ménagers…
Pour les décors et la réalisation, ce film est un chef d’œuvre de virtuosité !
Super bien pensé, il fonctionne avec des aller retours très fins entre la fiction et la réalité et avec des enchaînements toujours pertinents.
Ce film est excellent et fourmille d’idées inventives et de constats amers que l’humour permet de faire passer.
Juste un petit hic à la fin, car Mattel n’a pas osé aller jusqu’au bout de son idée.
C’est à dire la mort de Barbie stéréotypée.
On aurait aimé que Barbie stéréotypée meurt en vrai, et qu’elle laisse sa place à une Barbara ordinaire, avec des pied plats et des mensurations normales…
Mais “Barbie” de Greta Gerwig reste vraiment un excellent film.