[Femmes artistes]
Germaine Dulac (1882-1942), née Saisset-Schneider, est une réalisatrice française.
Son film La Coquille et le Clergyman (1928) est considéré comme le premier film surréaliste de l’histoire du cinéma. Diffusé deux ans avant Le chien andalou de Buñuel et Dali, il provoque un tollé en raison de sa position dénonçant l’hypocrisie du clergé.
Germaine Dulac est parmi les premier.ère.s en France à considérer le cinéma comme un art auquel elle se consacre dès 1916.
En expérimentant toutes sortes d’images animées, reflets, répétitions, superpositions, déformations, elle réalise effectivement des tableaux « en mouvement ».
Militante engagée, ses films dénoncent les inégalités de son époque comme la condition des femmes.
Elle réalise plus de 35 films et courts métrages, ainsi que plusieurs scénarios.
Germaine est passionnée depuis son plus jeune âge par la photographie :
« Quand j’étais gosse, je passais mon temps à photographier tout ce que je voyais. Mes parents se sont d’abord désolés du caractère de cette étrange petite fille qui dédaignait jeux et gourmandises, tous les plaisirs, tous les penchants de son âge, pour obéir à cette idée fixe : photographier. J’aurais donné toutes les poupées du monde, tous les gâteaux et les bonbons, les plus belles robes, pour avoir un appareil photographique ! ».
Dans les années 20, la cinéaste appartient au mouvement que l’on nomme le cinéma d’avant-garde, avec notamment Abel Gance, Jean Epstein, Louis Delluc, Marcel L’Herbier.
Une plaque au n° 16 rue Dufour à Amiens, sur le mur de l’immeuble où elle a grandit, commémore cette cinéaste de génie.
A voir actuellement dans l’exposition Répétition à Pompidou-Metz ou à découvrir ici
La Coquille et le Clergyman (film de Germaine Dulac, scénario d’Antonin Artaud)