[Le mot de la semaine]
Divinité terrestre, compagnon de Dionysos ou Bacchus, représenté avec un corps d’homme, des cornes et des membres inférieurs de bouc, réputé pour son comportement libidineux.
Par analogie : Homme lubrique, obsédé sexuel qui se livre à des actes criminels sur des femmes, des hommes et des enfants.
Satyre (définition de l’Encyclopédie, détail) :
Pline le naturaliste prend les satyres des poëtes, pour une espece de singes, & il assure que dans une montagne des Indes, il se trouve des satyres à quatre piés, qu’on prendroit de loin pour des hommes ; ces sortes de singes ont souvent épouvanté les bergers, & poursuivi quelquefois les bergeres ; c’est peut-être ce qui a donné lieu à tant de fables touchant leur complexion amoureuse ; ajoutez qu’il est souvent arrivé que des bergers couverts de peaux de chevres, ou des prêtres, ayent contrefait les satyres, pour séduire d’innocentes bergeres. Dès-là l’opinion se répandit que les bois étoient remplis de ces divinités malfaisantes ; les bergeres tremblerent pour leur honneur, & les bergers pour leurs troupeaux ; ces frayeurs firent qu’on chercha à les appaiser par des sacrifices & par des offrandes.
Satyre accroupi vers la gauche
Gueniot, Arthur-Joseph , Dessinateur
Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris