“Juste quelqu’un de bien”

Diderot parle du sculpteur Lemoyne à ses bons amis “Mlle Collot” et Falconet (Lettre de 1767 faisant partie du legs de la famille Falconet aux musées de Nancy, cette Correspondance fut vendue à la BnF à la fin du XIXe s.)
« Notre petit Le Moyne (1) commence cinquante phrases et n’en finit aucune ; il se fond en tendresse. Certainement cet homme vous chérit, et a l’âme tout à fait douce et bonne. « Mon enfant Falconet, dit-il, c’est qu’il est mon enfant… C’est que quand son père me l’amena… Non, il n’y avait pas un an que je l’avais vu que je lui disais : Il ne tient qu’à toi d’être simple comme Bouchardon, vrai comme Pigalle et chaud comme moi… et le voilà… une belle chose, je réponds qu’il la fera… » Et puis il faut voir la mine touchante, les grimaces pathétiques, les convulsions qui accompagnent ce ramage décousu. »
Sources : Lettres inédites de Diderot, Charles Cournault, 1867
Illustration : Buste d’enfant par J.-B. Lemoyne

1 – Jean-Baptiste Lemoyne a été le professeur d’Étienne-Maurice Falconet et de la collaboratrice de ce dernier, Marie-Anne Collot, lesquels sont partis à Saint-Pétersbourg pour honorer une commande de Catherine II.


Page extraite de “Marie-Anne Collot, sculptrice des Lumières”
Juin 2025 chez Liralest, éditions

Portrait de J.-B. Lemoyne, Élisabeth Vigée-Lebrun

Portrait de J.-B. Lemoyne, Jean Valade

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