Pour définir notre célèbre écrivain Lorraine Mme de Graffigny en deux mots, je dirais tout simplement qu’elle avait un “bon cœur”, un cœur sensible et bienveillant qui, si je cite la préface de son livre, “lui avait fait des amis longtemps avant qu’elle pensa se faire des lecteurs”. Car la “bonne grosse”, comme l’appelle affectueusement la duchesse Elisabeth-Charlotte, a su malgré une vie difficile “faire contre mauvaise fortune, bon cœur”. La vie au lieu de l’éprouver la rapproche toujours un peu plus des autres et lorsqu’elle écrit son best-seller de l’époque, “Lettres d’une Péruvienne”, y dressant le portrait tragi-comique d’une société parisienne mondaine découverte à travers les yeux d’une naïve “sauvage” enlevée de son pays, elle en profite pour épancher son bon gros cœur sensible de tous ses sentiments et émotions qu’elle éprouve à son arrivée à Paris, et qui à l’époque sont jugés ridicules dans les salons.
Elle y fait surtout un constat sévère de son époque et y dénonce aussi et surtout les inégalités entre les hommes et les femmes (lettre 34), et la différence d’éducation qui maintient les femmes dans l’ignorance.
Elle connait une vie mouvementée, mais découvre la sérénité à la fin de sa vie,
“Je marchais sans désirs, sans passions, sans affaires […] jugez de mon étonnement quand, dans mon abandon, j’ai vu mon âme pour la première fois.”
Article © DR Pascale Fourtier Debert
Conférence le dimanche 7 juin 2015 au Château de Mme de Graffigny à Villers-les-Nancy, “Conversation autour de Mme de Graffigny” par Pascale Debert
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